Dom juan acte 1 scene 1
I. Un éloge déroutant
Une réplique surprenante
- La pièce semble se débuter in mediares : le rideau s’ouvre sur une action déjà débutée.
- S’en suit le début de la réplique de Sganarelle ; celui-ci fait l’éloge du tabac en « tenant une tabatière ». La singularité se pose ici par le fait que le personnage encense un bien matériel superficiel sans grande qualité.
- Cet éloge se manifeste par des compliments tels que : « passion des honnêtes gens », « réjouit et purge les cerveaux humains », « qui vit dans tabac n’est pas digne de vivre », « introduit les âmes à la vertu », « apprend [...] à devenir honnête homme », « d’honneur », « de vertu »... Ainsi pour Sganarelle, le tabac est incontournable et a des propriétés qui rendent les consommateurs honnêtes et vertueux.
- « passion », « purge », « réjouit », « instruit », « digne », « vertu », « ravi », « souhait » conforte les louanges faites par le personnage.
- On note aussi « on court en donner au-devant du souhait des gens » ou encore « on est ravi d'en donner à droite et à gauche ». Ces expressions montrent l’allégresse que l’on éprouve avec le tabac.
- De plus, dans son réquisitoire, on sent que Sganarelle ne maîtrise pas son sujet ce qui le rend comique. Ainsi il nous parle d’Aristote dans « Aristote et toute sa philosophie » or il n’existait pas de tabac dans l’Antiquité. De plus, le language est simple, les termes redondants, et certaines expressions mal employées (« si bien donc » ne convient pas avec le reste de la phrase).
Ainsi l’éloge que Sganarelle fait pour un bien futile en début de pièce est surprenant.
Une tirade structurée
- Sganarelle, ou plutôt Molière, énonce dès le début du texte sa thèse : « il n’est rien d’égal au tabac ».
- Un paragraphe décomposable en deux (éloge / histoire)
- Les