Dom juan
I – Le portrait d’un séducteur
Sganarelle présente Dom Juan, il met en avant son impiété par une nouvelle énumération (« le plus grand scélérat que la terre ait jamais porté, un enragé, un chien, un démon, un Turc, un hérétique, qui ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou, qui passe cette vie en véritable bête brute, un pourceau d’Epicure, un vrai Sardanapale »). C’est seulement après cette présentation qu’il peut évoquer ses actes, sa facilité à épouser car cela n’a aucune signification pour lui, comme Sganarelle le souligne en disant que s’il l’avait fallu pour obtenir satisfaction, il l’ « aurait encore épousé [Gusman], son chien et son chat », car « un mariage ne lui coûte rien à contracter », ce n’est pour lui qu’un moyen de séduire, « c’est un épouseur à toutes mains ». Voilà qui dévoile, alors, l’image de Dom Juan : un séducteur, un manipulateur et un volage pour qui toute femme présente un intérêt, quelle que soit sa condition : « dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne » et le nombre infini de ses conquêtes dont les noms seraient « un chapitre à durer jusques au soir ». II – l’autoportrait de Sganarelle
Sganarelle veut épater Gusman. Il se sent supérieur, il utilise des références culturelles pour montrer qu'il a de la culture, "pourceau d’Épicure". Il joue le rôle de quelqu’un qui appartient à un milieu cultivé. Il arrive à impressionner Gusman et se réjouit de son succès "tu demeures surpris et change de couleur...". Sganarelle