Tout d’abord, on peut considérer Dom Juan comme un archétype du libertin. Il est contre la religion officielle, le christianisme ; il va adapter les valeurs sociales de la noblesse dans la séduction : « sa guerre est la guerre de l’amour » et, il va mettre en doute les valeurs de son siècle. On remarque qu’il est contre la religion dès le début, via son valet, qui fait l’éloge d’une substance interdite par l’église, le tabac. Par la suite, Dom Juan est à nouveau contre la religion lorsque Sganarelle insiste pour savoir ce qu’il croit et fini par arriver à la conclusion suivante : « Voilà un homme que j’aurais bien du la peine à convertir ». On constate l’utilisation du verbe « convertir » qui veut dire amener quelqu'un à la religion, précéder de terme « peine » qui indique que ce serait un souffrance de tenter de convertir Dom Juan à la religion chrétienne. Il a donc des idées bien fabriquées ce pourquoi il serait difficile de le convaincre de les contredire. Lorsque que Dom Juan aperçoit pour la première fois la statue du Commandeur, il a pour réaction : « Parbleu ! Le voilà bon ». L’expression « le voilà bon » était très employée par les libertins du XVIIème siècle. C’était la première impolitesse du libertin à l’égard d’un mort. Dom Juan emploie une formule impolie lorsqu’il rencontre un mort, c'est-à-dire qu’il s’oppose à la religion. Mais encore on revoit son opposition face à l’église dans le troisième acte lorsque Dom Juan s’explique avec le pauvre : « tu n’as qu’à voir si tu veux gagner un louis d’or ou non : en voici un que je te donne, si tu jures. Tiens : il faut jurer ». Il oblige le pauvre, qui caractérise Dieu, à jurer : « il faut jurer » ; ce qui serait un pécher dans la situation dans laquelle il se trouve. Le verbe devoir montre bien que c’est une obligation. Dom Juan est donc contre la religion puisqu’il demande de commettre un pécher à quelqu’un d’autre. Ensuite, on s’apercevra dans l’acte cinq avant de s’élancer dans sa tirade