Don juan : scène du pauvre
Molière est un dramaturge français du 19è siècle. Ici il s'agit de l'acte 11 scène 2 où Don Juan et Sganarelle demandent leur chemin à un pauvre homme dans la forêt. Don Juan lui demande de jurer contre son Dieu qu'il prie tous les jours. Finalement il lui donne un Louis d'or pour «l'amour de l'humanité ». Comment s'affrontent le discours religieux devant le discours athée? D'une part, le pauvre demande l'aumône en échange d'une prière pour l'obtention des bonnes grâces de Dieu jusqu'à la ligne l144. Ensuite, Don Juan s'interroge sur l'intéêt de la ferveur religieuse. Sganarelle interpelle un pauvre homme sur le bord du chemin pour lui indiquer la route jusqu'à la ville. Ce dernier répond à la demande. Don Juan le remercie et le pauvre en profite pour lui demande l'aumône. Don Juan note sa bienveillance intéressée. Le pauvre lui promet une prière en échange. Don Juan s'en moque éperdument. Sganarelle illustre le caractère athée de Don Juan. Il dit : « il ne croit qu'en deux et deux font quatre et quatre et quatre font huit ». C'est-à-dire qu'il ne croit qu'en ce qu'il peut prouver. Sa foi est basée sur ce qu'il maîtrise. Il ne croit pas en Dieu. Don Juan s'interroge sur le mode de vie et la subsistance du pauvre homme. Ce dernier répond qu'il prie Dieu tout le jour pour rendre le bien aux hommes généreux. Don Juan le nargue puisqu'il constate l'inefficacité de ses prières. Elles ne servent à rien. Il reste pauvre. Don Juan pense au profit. Quelle est l'utilité de la prière pour soi-même? Le pauvre se rend compte de sa misère. La prière ne le nourrit. Elle ne sert pas à le nourrir. Don Juan se résigne à lui donner un Louis d'or pour l'amour de l'humanité. Cette résignation peut être qualifiée de générosité déconcertante car cela ne semble pas être dans sa nature. Serait-ce une exception?
En somme, Don Juan est athée, il rencontre un homme