Dossier sur l'encyclopedie
La « Cyclopaedia » d’Ephraïm Chambers fut une entreprise qui démarra à la publication de la première édition en 1728, avec pour objectif, selon le sous-titre du susdit ouvrage, d’être un dictionnaire universel des sciences, contenant les définitions des termes, et témoignages des choses définies ainsi, dans divers arts, tant libéraux que mécaniques, et diverses sciences, tant humaines que divines : les schémas et représentations, espèces, propriétés, fabrications, préparations, et utilisations, des choses naturelles et artificielles ; l’essor, le progrès et l’état des choses ecclésiastiques, civiles, militaires, et commerciales : avec les divers systèmes, sectes, opinions, etc. ; parmi les philosophes, divins, mathématiciens, physiciens, antiquaires, critiques, etc. :le Tout voulu comme un enseignement des études antiques et modernes.
Cet ouvrage fut réédité en 1738 avec plusieurs modifications d’un contenu, qui est enrichi, sous deux tomes, puis sous cinq tomes entre 1739 et 1751, et sera constamment étoffé jusqu’en 1788.
Cet ouvrage connait un tel succès qu’il est retranscrit en italien en 1749 et une tentative de traduction en français en 1739 à l’usage de Louis XV est refusée par l’auteur, ce qui poussera les grands penseurs et scientifiques français des Lumières à écrire leur propre Encyclopédie en 1751.
Les objectifs de l’Encyclopédie sont d’exposer l’ordre et le raisonnement des connaissances humaines, et de rédiger une synthèse sur les sciences et les 14 arts (mécaniques : la fabrication de la laine, l'armement, la navigation, l'agriculture, la chasse, la médecine et le théâtre ; libéraux : grammaire, rhétorique, dialectique, géométrie, arithmétique, astronomie, musique) constituée des bases essentielles, ainsi que des détails essentiels à la profondeur des sujets. Le discours préliminaire argumente que nos sensations sont essentielles à notre raisonnement, et que donc les sciences sont liés aux environs des personnes concernées.