Doute et lumière
Le doute et la Liberté
Mon très cher frère, Philippe,
La fraternité n'existe pas et Dieu est mort.
Ainsi parle l'ami a qui tu n'as pas tendu la main.
Dans le désert comme dans la solitude, le désespéré crache et vomit des certitudes.
C'est la complainte des solitaires et c'est le chant du doute.
Il créa le verbe, tu forceras la voix et nous chanterons nos tristesses.
Dans la haine comme dans la folie, le damné cultive des roses noires.
Tu es responsable et tu es coupable, de n'avoir pas tes cinq sens en éveil, quand, dans la nuit, il cherche son salut.
C'est la complainte des solitaires et c'est le chant du doute.
Il créa le verbe, tu forceras la voix et nous chanterons nos tristesses.
Il, n'est pas à notre image, propre et cultivé, volontaire, rassembleur, courageux et droit.
Il, celui que l'on ne nomme pas, le frère oublié, c'est ton doute, c'est ton ombre, et, c'est ta croix.
C'est la complainte des solitaires et c'est le chant du doute.
Il créa le verbe, tu forceras la voix et nous chanterons nos tristesses.
Il, c'est l'homme dont tu as évité le regard,
C'est la femme que tu as jugé d'un regard,
C'est l'inculte que tu n'écoutes pas, pire,
Que tu n'entends pas frapper et te supplier d'ouvrir.
C'est la complainte des solitaires et c'est le chant du doute.
Il créa le verbe, tu forceras la voix et nous chanterons nos tristesses.
Pourtant, tu portes beau les couleurs maçonniques.
Pourtant, les paroles de Jean résonnent dans ton temple.
Pourtant, tu méprises des métaux que tu ne partages guère.
Pourtant, tu protèges la veuve et l'orphelin des fracas de ce monde.
Tu spécules, mon frère, mais tu n'opères en rien.
C'est la complainte des solitaires et c'est le chant du doute.
Il créa le verbe, tu forceras la voix et nous chanterons nos tristesses.
Sombre maçon, morne frère, réjouis toi, c'est le chant d'une quête,
La quête de l'amour propre, la