Droit de la propriété industrielle
***** Ouvrage conseillé : Droit de la Propriété industrielle, Burst, Chavanne, par J.Azéma et J.Ch.Galloux, Précis, Dalloz, 6ème éd., 2006 (nouvelle édition annoncée pour fin 2010))
Le droit de la propriété industrielle fait partie de la propriété intellectuelle, ensemble plus vaste, qui accueille également le droit de la propriété littéraire et artistique (P.L.A., branche parfois appelée encore Droit d’auteur et droits voisins), destiné à protéger les œuvres de littérature, de peinture, de sculpture, de musique, de logiciel, de photographie, d’architecture, etc.
Tandis que la P.L.A. n’a pas besoin d’enregistrement pour la constitution du droit (mais il ne faut pas négliger les exigences de preuve, néanmoins), la Propriété industrielle nécessite pour sa part un enregistrement auprès d’un office national, régional, voire international. Une seule exception existe avec l’instauration du Dessin et modèle Communautaire (de l’UE) non enregistrée qui bénéficie d’une protection à ce titre, mais moindre au regard des dessins et modèles qui ont fait l’objet d’un enregistrement. Cela implique qu’à côté des conditions de fond requises (comme il en existe en matière de P.L.A., tenant essentiellement à la condition d’originalité, entendue comme une œuvre, une création révélant la personnalité de son auteur, sa vision du monde, des choses –exemple Manet et Renoir qui ont peint le même paysage, sans que les deux tableaux soient semblables-), il y aura des conditions de forme à respecter pour obtenir une protection du fait de la loi.
Il conviendra de rappeler qu’en effet, le principe est celui de la liberté, du commerce, de l’industrie, d’exploitation, d’expression…. Sauf si quelqu’un commet une faute qui génère un préjudice, dont il sera comptable (mécanisme de la responsabilité civile délictuelle, quasidélictuelle, des articles 1382 et 1383 C.Civ.) ou si la loi a reconnu un droit de propriété. Tel est le cas pour certaines créations,