Droit de vote des femmes sous la iiieme republique
La femme, symbole de la République
L'Etat Républicain s'installe à la fin du XIXème siècle sans pour autant reconnaître à la moitié de ses ressortissants le statut de citoyen. Pourtant, la République prit pour symbole une femme : Marianne. Durant cette troisième République La " mariannolâtrie" permit aux femmes de bénéficier de quelques avancées civiles, notamment dans les domaines de l'instruction, du droit du travail et de l'accès aux professions, même si en terme juridique, le Code Napoléon pesait de tout son poids contre l'émancipation juridique des femmes. Politiquement, le mouvement féministe stagnait du fait que le mouvement féministe n'accordait pas la priorité aux droits politiques.
La question du droit de vote et du mouvement féministe : les différentes stratégies
Maria Deraismes et Léon Richer
Le couple leader du féminisme, Maria Deraismes et Léon Richer, hésite à s'engager sur le terrain politique par anticléricalisme, craignant l'influence réactionnaire de l'Eglise mais aussi parce qu'ils estiment que la République est encore trop fragile. Ainsi, la tendance dominante du féminisme resta longtemps modérée, ce qui explique que Léon Richer avait interdit que l'on parle du droit de vote des femmes à son congrès de 1878.
Hubertine Auclert
La première suffragette française, Hubertine Auclert, pensait que le droit de vote devait être le préalable nécessaire à toute évolution pour les femmes. C'est en possédant le suffrage universel que les femmes pourraient accéder au progrès politique et social. Hubertine Auclert fit donc passer l'émancipation politique des femmes en priorité, avant l'émancipation civile. Elle obtient un vif succès sur le terrain politique mais elle ne fut pas relayée dans ses actes par les politiciens de l'époque. Elle décida alors de recourir aux méthodes des suffragettes anglaises, qui choquaient l'opinion publique. Ainsi, après avoir reçu son avis d'imposition