Droit : les structures des organisations
Organiser une activité de façon durable impose de choisir une structure juridique adaptée aux objectifs. Pour certains, il s’agit de rechercher le profit ; pour d’autres, le but n’est pas lucratif. Chaque type de projet dispose de structures adaptées. Toutefois, l’usage qui est fait des structures juridiques permet d'observer que la distinction entre structures à but lucratif et structures sans but lucratif n’est pas aussi nette qu’on pourrait le croire. I. Les organisations à but lucratif
A. Les deux principaux types d’organisations à but lucratif L’entreprise peut être définie d’une manière générale comme toute organisation à but lucratif. La jurisprudence a imposé une définition selon laquelle c’est l’activité de nature économique qui qualifie l'organisation d’entreprise. L’activité économique consiste à fabriquer, à distribuer ou à offrir une prestation de services. Le cadre de l’organisation lucrative n’est pas déterminé par référence à un modèle juridique ; au contraire, en droit, c’est le choix de la structure juridique qui permet de déterminer à quel type d’entreprise on a affaire. Il existe deux types d’organisations : les entreprises individuelles et les sociétés. Les premières ont longtemps été les plus nombreuses. Aujourd’hui, on peut dire que les organisations à but lucratives se partagent pratiquement à égalité entre entreprises sociétaires et entreprises individuelles. B. L’entreprise individuelle L’entreprise individuelle est la plus répandue en France ; elle reste le modèle majoritairement choisi par les créateurs d’entreprise. Pourtant, elle présente un inconvénient de taille : elle n’existe pas en tant que personne de droit autonome. Elle se confond totalement avec l’entrepreneur personne physique. Si l’activité est prospère, il s’enrichit ; en cas de difficultés, son patrimoine répond des dettes professionnelles et il peut être ruiné. En effet, son patrimoine et celui de l’entreprise se