ASSOCIATION FRANÇAISE DE DROIT CONSTITUTIONNEL CONGRÈS DE NANCY –16, 17 et 18 JUIN 2011 ATELIER N°4 : Droit constitutionnel et droit comparé Direction : Xavier PHILIPPE Marie-Claire PONTHOREAU Alexandre VIALA Alors que les constitutionnalistes comparent depuis toujours, le droit comparé est le plus souvent identifié et assimilé au droit privé (comparé). La méthodologie développée par les privatistes est-elle adaptée aux besoins des études constitutionnelles ? Se pose ainsi la question de la spécificité de la comparaison des droits publics et, en particulier, des droits constitutionnels. Si le « droit constitutionnel comparé » est une discipline à part entière, quels en sont les objets d’étude ? Une réflexion sur les enjeux épistémologiques de la comparaison en droit constitutionnel est aujourd’hui particulièrement nécessaire tandis que les constitutionnalistes doivent affronter les défis lancés par l’Europe et par la globalisation juridique. Pour penser les actuelles mutations du droit constitutionnel, faut-il déterminer un type idéal de comparaison ? Faut-il choisir entre « fonctionnalisme » et « contextualisme » (ou d’autres méthodes) ? Le phénomène de mondialisation du droit suppose une ouverture d’esprit que la comparaison des droits offre. Mais il y a plus : ce phénomène de mondialisation et d’européanisation du droit suppose de mobiliser plusieurs savoirs. De même, l’étude des droits et libertés présente désormais les mêmes exigences. Dans nos sociétés actuelles, on voit en effet un nombre sans cesse grandissant de revendications identitaires se manifester. Quels liens entretiennent l’interdisciplinarité et le comparatisme constitutionnel ? Au cœur de cette réflexion sur la circulation entre études constitutionnelles et études comparatives, la centralité du questionnement sur la méthodologie est au cœur du débat. Les outils conceptuels utilisés pour comparer sont d’une grande diversité. Si chaque instrument vise à façonner un cadre théorique d’analyse, chacun