Droit
La Monarchie absolue est le produit de la volonté implacable des rois successifs et de leur entourage. Ce régime repose sur une doctrine absolutiste qui à la fois divinise le pouvoir royal tout en empêchant constamment qu'il ne devienne arbitraire.
En effet, compte tenu du passé, il est apparu nécessaire de se servir de la société d'Ancien Régime sur laquelle repose l'absolutisme comme de la principale garantie contre toutes dérives arbitraires, les rois étant soumis au respect de la tradition des privilèges.
Privilèges, qui justement, par son respect, permet au Roi de rester en place.
Notre sujet nous invite donc à se demander pourquoi le peuple ne pourrait pas s'opposer au Roi puisqu'il est dépendant de lui, en même temps pourquoi le peuple s'opposerait au Roi, détenteur du droit divin, suprême ?
Ce sujet pose donc implicitement un paradoxe : de qui le Roi est-il principalement tenu ? De son peuple, l'origine de son existence ou de Dieu, l'origine de son autorité sur le peuple ?
Nous verrons donc dans quelles mesures le Roi sous l'Ancien Régime est sacralisé (I) puis limité (II).
I/ Un Roi sacralisé sous l'Ancien Régime ou l'impossibilité de s'opposer au monarque
A. Un pouvoir royal absolu…
Cet état monarchique apparait comme surpuissant. Etat qui résiste à toute force de pression.
En réalité le petit peuple d’instinct fait confiance au roi, en réalité il a beaucoup plus à souffrir des conseillers, des ministres etc., que du roi lui-même : le roi est vu justicier, protecteur => peuple très religieux. Au sein du Tiers cohésion entre petit peuple qui voit son roi comme protecteur et la bourgeoisie qui elle a besoin de cette absolutisme.
Absolutisme vient de absolverer : qui signifie détacher, délié => idée que le roi serait délié des lois. Le pouvoir existe dans la seule personne du roi sans contrôle. Le roi tout au plus délègue ses pouvoirs pour des courtes durée et partiellement.