Droit

1716 mots 7 pages
La marche à l’indépendance (1956 – 1960)

Que Léopold Sédar Senghor ait, dès 1945, pensé à l’indépendance, quoi de plus naturel de la part d’un des trois inventeurs du concept de négritude ? Et cela, dans un monde où le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est un principe universellement accepté. Sa marche vers l’indépendance a été pacifique mais difficile et les difficultés sont venues des Africains, au moins autant que du colonisateur. Pour le comprendre, il faut remonter aux élections législatives du
02 Janvier 1956, à la suite desquelles le gouvernement Edgard Faure sera remplacé, le
26 Janvier, par le gouvernement Guy Mollet. Senghor avait été secrétaire d’état à la Présidence du Conseil ; avant lui, sous la
IVème République, un seul africain, Lamine Gueye lui aussi sénégalais, l’avait été pendant un mois dans le gouvernement Léon Blum, du 18 Décembre 1946 au 16 Janvier 1947. Senghor s’était intéressé aux projets de réforme des territoires d’outremer et il l’avait fait dans l’esprit du congrès tenu à Bobo-Dioulasso, en Haute-Volta, par les Indépendants d’Outremer, en 1953. Il proposait notamment la création de Conseils de gouvernement fédéraux, à Dakar et Brazzaville. Les élections de Janvier 1956 marquent une double défaite pour Senghor : en Métropole, le MRP auquel les Indépendants d’Outremer sont apparentés passe dans l’opposition et, en AOF, les sept Députés RDA et les deux Socialistes sont plus nombreux que les six Indépendants. Senghor sort du gouvernement où entre son adversaire Houphouët Boigny, en qualité de ministre délégué auprès du Président du Conseil. En même temps, Gaston Defferre nommé Ministre de la France d’Outremer, décide de faire voter rapidement une loi-cadre accordant l’autonomie interne aux territoires d’Outremer : ce sera la loi du 23 Juin 1956 (1) qui ne plaît pas du tout à Léopold Senghor. Pour l’essentiel, la loi consiste à élargir les compétences des Assemblées Territoriales

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