Droit
Etats-Unis et URSS ont été alliés pendant la Seconde guerre mondiale. Mais dès la conférence de Yalta, en février 1945, la méfiance a succédé à l’entente entre ces deux pays. En 1947, la situation s’est encore dégradée et les deux alliés sont devenus des adversaires, chacun organisant un bloc de pays amis autour de lui.
Peut-on dire, pour autant qu’ils sont devenus les maîtres d’un monde bipolaire ? N’y-a-t-il pas des résistances ou des limites à cette double domination ?
Dans un premier temps, il faut rappeler en quoi consiste l’opposition de ces deux grands, avant d’étudier dans une deuxième partie, les points de friction et enfin, montrer les éléments d’une remise en cause de la bipolarisation.
I. Une opposition multiforme qui conduit au partage du monde
La conférence de Potsdam qui se tient juste après la capitulation allemande de 1945, une tension entre les Alliés devient perceptible. Les objectifs des deux grands sont contradictoires, Staline veut se constituer un glacis protecteur en Europe orientale, dont la Pologne sera la poutre maîtresse, et les États-Unis veulent un libre jeu du marché libéral-capitaliste. Dès 1946, un « rideau de fer », selon l'expression de Churchill, sépare déjà l'Europe en deux.
1. La mise au point de deux idéologies : doctrine Truman contre doctrine Jdanov
Truman président démocrate affirme sa volonté de protéger et d’aider les pays menacés par le communisme : politique d’endiguement de l’expansion du communisme qui vise à empêcher toute nouvelle extension de la zone d’influence soviétique au-delà des limites atteintes en 1947 (ligne Oder-Neisse)
Concrètement, la doctrine Truman se traduit par la proposition d'aide économique aux pays d'Europe qui « veulent rester libres », c'est le plan Marshall. L'objectif est clair : aider l'Europe à se relever économiquement pour empêcher la progression de l'influence communiste sur le terreau de la misère. Seize pays