Du bellay
Le premier quatrain rapporte des propos tenus par Magny, le second quatrain répond à une objection : le poète ne feint pas la souffrance pour écrire. La définition est donc contradictoire par rapport à celle de l’interlocuteur. Pour du Bellay, chanter, c’est chanter ses ennuis. Les tercets sont construits selon une itérationRépétition d’ordre anaphorique. Du point de vue du sens, les tercets apportent peu : ils donnent une résonance au second quatrain (il s’agit d’un prolongement musical). Sur le plan de l’argumentation, les quatrains sont solidement fermés, contrairement aux tercets qui ont une structure ouverte. Aux vers 5 et 6, on passe de l’emploi intransitif du verbe chanter à son emploi transitif. Au vers 7, avec « enchante », la poésie est vue comme magie, comme envoûtement. Au vers 8, le poète apporte une récapitulation, une réponse à l’objection initiale de Magny. « Je chante jours et nuits », tout comme « je chante mes ennuis »