Durable
Depuis 2002, près de 700 entreprises françaises rendent annuellement un rapport social et environnemental. Une obligation qui devrait s'étendre aux autres entreprises. Mais alors que le dispositif peine à s'installer, quels outils mettre en place ? Pour les actionnaires et les autres parties prenantes, la performance ne s'apprécie pas seulement à l'aune des résultats financiers. D'autres éléments plus qualitatifs, plus immatériels sont importants dans l'évaluation d'une entreprise et de son avenir : les questions de management, de gouvernance, la gestion des risques… Tout ne se résume pas à des ratios financiers, notait Daniel Lebègue, président de l'Institut français des administrateurs (IFA) et de l'Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises (ORSE), lors d'une table ronde organisée lors du forum européen pour le développement durable et une entreprise responsable (FEDERE 2009), qui se déroulait les 25 et 26 mars à Paris. Aujourd'hui, pouvoirs publics, actionnaires, salariés et citoyens souhaitent avoir davantage d'information sur les entreprises. Leurs activités impactent directement d'autres personnes que les associés ou actionnaires : les parties prenantes. Conscients de cette demande croissante, les pouvoirs publics ont peu à peu légiféré sur cette question. Mais quelle place accorder aux informations extra financières et quel crédit leur apporter lorsqu'elles émanent des entreprises elles-mêmes ? Le principe d'un rapport social et environnemental obligatoire mal appliqué La loi sur les nouvelles régulations économiques a rendu obligatoire, pour les sociétés françaises cotées sur un marché réglementé, l'établissement d'un rapport annuel de leur gestion sociale et environnementale au travers de leur activité. Environ 700 entreprises sont concernées, celles qui sont cotées en Bourse et de droit français. Elles sont désormais tenues de rendre compte annuellement de leurs impacts