Durkheim
I - Les fondements du lien social
DURKHEIM cherche à établir une loi d’évolution des sociétés : sous l’effet de la division du travail social, l’organisation sociale passerait d’une solidarité mécanique à une solidarité organique. Ainsi, les anciennes communautés étaient composées de membres très soudés et peu autonomes, où le contrôle social était fort. C’étaient des sociétés simples, fondées sur un principe de similitude, c’est-à-dire qu’elles étaient segmentées en autant d’individus similaires. La solidarité était forte et mécanique entre membres de la même famille ou de groupes restreints, car la conscience individuelle était diluée dans la conscience collective. A l’opposé, les sociétés modernes sont fondées, selon DURKHEIM, sur le principe de différenciation du fait de la division du travail, les individus sont différenciés et plus autonomes, mais également complémentaires. La solidarité devient alors organique, c’est-à-dire qu’elle s’effectue entre individus autonomes choisissant de coopérer. Selon DURKHEIM la division du travail produit donc de la solidarité entre individus qui sans cela seraient indépendants (transparent2).
La solidarité issue de la division du travail est donc facteur d’intégration sociale car elle fait tenir ensemble des individus qui, sans cela seraient indépendants. En ce sens DURKHEIM s’oppose à l’analyse libérale qui ne voit que des individus guidés par leur égoïsme et par leur intérêt. Pour lui il faut une morale forte, des systèmes de valeur cohérents et des institutions capables de socialiser les individus. Il insiste ainsi sur