« Le groupe a-t-il besoin de remettre en question sa raison d'être ou de la réanimer ? »

« Un individu partage toujours ses appartenances à des catégories sociales avec certains individus et se distingue d’autres individus par ces mêmes appartenances » (Doise, 1988).
La notion de groupe semble dès lors prégnante dans notre société pour se différencier d’une autre personne. Le mot « groupe » se rattache ici à une entité de personnes. Les individus s'y rattachant sont généralement nommés des "membres" laissant imager les membres d'un même corps. Le sens figuratif d'un groupe est alors égal à celui d'un corps entier, sur lequel sont attachés les différents membres qui l'animent. L'ensemble des membres constitue alors des ensembles sociaux de personnes, de taille et de structure variée, organisés autour d’un symbole commun. Ce symbole est considéré comme une valeur, une raison d’être auquel se réfèrent les membres d’un groupe. Cela allant d'une simple bande éphémère à un groupement national. De plus, pour que nous puissions réellement parler de groupe, il est nécessaire que ces membres se solidarisent autour d'une cause commune, d’une raison d’être, avec une solidarité plus ou moins forte. Chaque groupe est de fait différent car constitué d'individus ayant un thésaurus personnel plus ou moins développé. Aussi, un individu est-il concerné par l’appartenance à un unique groupe ? L'appartenance à différents groupes peut-il permettre d’améliorer la « richesse » d’une personne ?

Cependant, un groupe n’existe pas simplement par un rattachement de personnes mais par une union autour d’un symbole commun. Un individu appartient à tel ou tel groupe en se reconnaissant dans un leader ou dans un symbole. C’est ce qui mobilise un groupe. Dans l'esprit des membres, le « leader » apporte une raison d’être, et c’est le besoin premier pour constituer un groupe. Une nécessité majeure est également de se construire, voire se dynamiser et se réanimer, autour d'un symbole