Dépénalisation drogues
C’est la réflexion de certains présidents sud-américains, pendant le 6e sommet des Amériques, qui s’est tenu à Carthagène en Colombie les 14 et 15 avril 2012.
Pourtant, le sujet n’était pas facilement discutable, le président Barack Obama ayant annoncé clairement, avant le sommet, qu’il s’opposait à toute dépénalisation des drogues.
Les chiffres sont parlants : 50 000 assassinats liés au narco-trafic au Mexique en cinq ans, 20 000 morts en Amérique centrale en 2011, sans parler des dizaines de milliers de morts violentes dans les villes sud et nord américaines où est consommée la pasta base de cocaïne.
Le président du Guatemala, Otto Pérez Molina avait lancé le débat deux mois avant le sommet de Cartagène en déclarant que continuer la même guerre contre le narco-trafic, signifiait ne plus être dans le coup, parce qu’il est temps que cette guerre frontale contre les cartels avoue son échec. Que l’idée que l’on puisse éradiquer le marché de drogues est une complètement fausse. Qu’il faut tenter de dépénaliser les drogues comme cela a été fait pour l’alcool en ouvrant le débat sur la régularisation de la production, le transport, le commerce et la consommation. Et qu’il ne s’agit pas d’un problème de justice pénale mais de santé publique.
Le président colombien Juan Manuel Santos a emboité le pas, exprimant son intérêt à discuter des divers scénarios possibles pour augmenter l’efficacité de la guerre contre le trafic des drogues.
Pourtant, si l’idée de dépénaliser les drogues semble mettre d’accord des pays comme le