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"Au-dessus de 1,50 dollar, on sort de la zone de confort", estime un tarder en poste à Paris.
"Cela ne signifie pas que l'ensemble du marché va devenir baissier, mais les gens vont commencer à devenir réticents pour acheter des titres de groupes exportateurs, au moins jusqu'à ce que l'on connaisse l'impact (de la parité euro-dollar) sur leurs résultats."
Philippe Nahum, directeur général de B*Capital, souligne que la hausse de l'euro a pu prendre des entreprises au dépourvu et que certaines d'entre elles pourraient ne pas s'être couvertes contre une appréciation de la monnaie unique.
"Toutes les valeurs ne sont pas exposées de la même manière aux fluctuations du dollar. Les entreprises européennes qui produisent en zone euro et vendent en dollars sont pénalisées. Elles perdent en compétitivité", explique-t-il. "(Mais) les sociétés qui produisent en dehors de la zone euro et vendent en zone euro sont gagnantes."
Si l'euro continue à s'apprécier face au dollar, le marché va éviter les valeurs exportatrices européennes, comme par exemple EADS, et notamment les entreprises qui ont peu délocalisés en zone dollar, prévient Philippe Nahum.
De fait, EADS, dont le président exécutif Louis Gallois a indiqué que chaque hausse de 10 cents de l'euro face au dollar coûter à son groupe un milliard d'euros en termes de bénéfice d'exploitation annuel, a perdu 3,5% la semaine dernière en Bourse à cause de la hausse de la monnaie unique.
Les entreprises allemandes sont toutefois moins exposées à cette problématique, soulignent des gérants, car les exportations allemandes s'effectuent plutôt dans le secteur des biens d'équipements vers les pays émergents. Or leur devise progresse également face au dollar.
édité par Cyril