Déterminants de l’investissement selon keynes
Selon Keynes, s’il est évident que toute la production vendue se transforme en revenu distribué, il n’en découle pas que la totalité du revenu se transformera en dépense adressée aux entreprises. Keynes refuse la "loi des débouchés" énoncée par Jean-Baptiste Say au début du XIXeme siècle. La partie du revenu consacrée à la consommation n’est qu’une partie de la dépense (demande) totale dans l’économie. L’autre partie est constituée par l’investissement (dépense d’équipement) et cette dernière dépend de nombreuse variables qui la rendent difficilement prévisible. Pour Keynes, il faut raisonner dans le cadre d’une "économie monétaire" c’est à dire « une économie où la variation des vues sur l’avenir peut influer sur le volume actuel de l’emploi ». Il n’y a en fait aucune raison pour que les décisisons d’embauche des entrepreneurs, fondées sur les anticipations de demande de produits correspondent à l’offre de travail.
L’incertitude conduit les agents décideurs à adopter des comportements spécifiques. Pour Keynes, ils se plient à des conventions et se soumettent au mimétisme : chacun fait se qu’il croît que les autres vont faire... Keynes attribue au chef d’entreprise un rôle essentiel : c’est lui qui décide de la production (donc de l’emploi) qui sera effectivement mise en œuvre. Cette décision est prise en comparant les recettes attendues pour chaque niveau de production et les coûts entraînés par cette production. Ce raisonnement se situe dans la courte période, c’est à dire à équipements constants (l’entrepreneur peut faire varier le temps de travail utilisé, pas le stock de capital technique dont il dispose). L’essentiel de sa décision repose donc sur les anticipations de recettes (les coûts sont bien connus, ils sont facilement prévisisbles). Cette anticipation est fonction du tempérament du chef d’entreprise et de l’état général de l’opinion (climat plus ou moins optimiste).
La production décidée ne trouvera en