Détroit d'ormuz
Le détroit d'Ormuz relie le golfe Persique au golfe d'Oman. Il doit son nom à l'île d'Ormuz, située au sud-est de Bandar Abbas. Les pays frontaliers sont l'Iran au nord, le sultanat d'Oman et les Émirats arabes unis au sud. Il est long de 63km et mesure 40km de large.
Le détroit d'entrée du golfe Persique a une importance stratégique décisive pour l'énergie car il constitue une voie commerciale essentielle du trafic international, empruntée par plus de 35 % du commerce mondial du pétrole soit plus d'un tiers. Le détroit absorbe un trafic de 2 400 pétroliers par an pour un volume de 17 millions de barils de pétrole brut par jour.
De surcroît, la rareté des autres moyens d'exportation du pétrole fait que le détroit d'Ormuz constitue l’unique porte de sortie pour le transit par voie maritime des pétroles saoudien, iranien et des émirats arabes. Outre ces pays, le détroit commande l'accès à d'autres pays producteurs d'hydrocarbures aussi importants que l'Arabie saoudite, le Koweït, le Qatar, Bahreïn et l'Irak. Mais le transit est limité alors les Émirats arabes unis prévoient d’achever prochainement la construction d’un oléoduc, c'est-à-dire une canalisation destinée au transport du pétrole. Ceci permettrait le transport du pétrole tout en contournant le détroit d’Ormuz. Le 9 janvier, le ministre en charge de l’Énergie, Mohamed Ben Dhaen al-Hamili, a déclaré que l’oléoduc serait "opérationnel dans six mois", soit en mai soit en juin.
Mais depuis la publication du rapport de l’Agence Internationale de l'Énergie Atomique (AIEA) qui dénonce les craintes sur le programme nucléaire de l’Iran, la tension monte entre Téhéran et la Communauté internationale. La Grande-Bretagne prononce des sanctions contre l'État iranien, ce dernier riposte en expulsant l’ambassadeur britannique de Téhéran. L’évocation d’un embargo (l'interdiction de tout nouveau contrat dans le secteur pétrolier avec l'Iran pour les pays Occidentaux) constitue la provocation de trop