Développement durable et dénomination
Par Farid BENRAMDANE[2] fbenramdane2@yahoo.fr
Nous nous proposons d’intervenir sur la dénomination et le développement durable, et à propos de ces grands mouvements de contact et de métissages culturelles et symboliques cristallisés dans les noms propres de lieux, de peuplement et de personnes. S'il y a bien un domaine où les transactions linguistiques et interlinguistiques recèlent une dimension linguistique et socio- anthropologique évidente, c'est bien celui de la dé/ nomination. Sa problématique dépasse le cadre d'une aire géographique, d'une religion, d'une langue ou famille de langues. La densité des relations historiques et culturelles entre l'Afrique, du nord et du sud, et le monde occidental et oriental a tissé, du point de vue diachronique, un usage onomastique, dont la conception est sous-entendue, non pas par l'antinomie des domaines qui caractérise le conflit linguistique, mais par une même représentation mentale, comme les pôles d'une même vérité, dont se réclamaient aussi bien les Orientaux que les Occidentaux[3], et quand bien même des contextes historiques belliqueux "intensifs" ont produit une distanciation étrange et étrangère à ces grandes dynamiques de métissages culturelles et linguistiques véhiculées par les noms propres.
Si l’objectif du concept « développement durable » est de réconcilier le développement économique et social, la protection de l'environnement et la conservation des ressources naturelles, le volet linguistique de l’environnement humain, dans ses fonctions économiques mais aussi et surtout dans sa dimension culturelle doit rejoindre le lieu de la revendication du patrimoine commun immatériel dans l’espace francophone et universel.
DENOMINATION ET PLURILINGUISME
Nous soumettons à notre réflexion, dès lors, telle que l’énonce la problématique de ce colloque, les conceptions, les enjeux, les