Ecole des maris
Niger – L’Ecole des Maris, pour une participation des hommes à la santé de la reproduction
Au Niger, UNFPA1 a développé une stratégie novatrice pour impliquer les hommes dans la promotion de la santé de la reproduction et favoriser un changement de comportement au niveau communautaire.
Malgré bien des efforts, à chaque minute, une femme meurt dans le monde en donnant la vie. Au Niger, où le ratio de mortalité maternelle est de 648 décès pour 100.000 naissances vivantes, une femme meurt toutes les deux heures. Ce ratio est l’un des plus élevés du monde. Et ce chiffre ne comprend pas le nombre inacceptable de femmes qui demeurent infirmes après l’accouchement. Travailler pour assurer la survie des femmes constitue un impératif en matière de droits humains et une priorité absolue pour le développement international. La Conférence Internationale sur la Population et le Développement et les Objectifs du Millénaire pour le Développement appellent aussi à une « réduction de 75% de la mortalité maternelle » d’ici 2015, qu’à un « accès universel à la santé procréative ». Pour mieux appréhender la problématique et trouver des solutions appropriées, UNFPA a tout d’abord commandité une étude sur les obstacles à la promotion de la santé de la reproduction dans la Région de Zinder. Réalisée en 2007 par le Laboratoire d’Analyses Sociales pour le Développement Local (LASDEL), l’étude a permis de relever plusieurs freins à l’utilisation des services de santé de la reproduction. Les plus importants sont le pouvoir et le comportement des hommes qui déterminent l’accès des femmes aux soins médicaux.
L’initiative de l’Ecole des Maris
Afin d’apporter une réponse à cette situation, UNFPA Niger a développé la stratégie dite de « l’Ecole des Maris » (EdM), qui a pour objectif d’impliquer des hommes dans la promotion de la santé et favoriser un changement de comportement au niveau communautaire. Cette stratégie est mise en œuvre dans