Jean Paul Sartre soutenait que le marxisme était « l’horizon indépassable de notre temps ». De nos jours, après la chute des systèmes socialiste de l’Europe de l’Est, la mise en place pour la Chine d’un socialisme de marché, alors que nous connaissons la mondialisation et que nous pouvons même parfois parler d’un marché mondialisé, peut on dire que l’horizon indépassable de notre temps concerne désormais l’économie de marché ? En effet, les privatisations dans l’Europe de l’Ouest , la déréglementation aux USA , les plans d’ajustement structurels dans les pays du tiers monde sont des transformations dont le but est d’ajouter à la « loi du marché » des activités qu’elle ne contrôlait pas jusque là. De plus, l’explosion des marchés financiers confirme l’emprise croissante du marché parfois même contestée par quelques mouvements sociaux .
Comme le signifie Roger GUESNERIE, l’économie de marché est une économie où une partie substantielle de l’activité économique est organisée autour d’institutions appelées « marchés » qui donnent un rôle essentiel à l’action décentralisée et aux ajustements de prix. Aussi, d’un point de vue général une économie de marché désigne une forme d’organisation économique où se rencontrent l’offre et la demande de biens et de services essentiellement basée sur les décisions individuelles des différents agents économiques tel que les ménages, les entreprises, les administrations… L’ampleur et la portée de ces débats ainsi que les différentes évolutions économiques auxquels ils sont articulés, requièrent une vision plus claire sur le vocabulaire utilisé et sur la diversité des modes de régulation économique. Pour mieux comprendre, plusieurs questions se posent alors : qu’est ce qu’une économie de marché ? Que permet elle dans les sociétés actuelles et quels sont ses différents modes de régulation ? Dans cette perspective, après avoir montré comment on est passé du marché à l’économie de marché, nous verrons que, d’autres