Economie et developpement durable
II – Mesures et outils du dvlpt durable
LE PIB
Initialement destiné à fournir aux gouvernements un moyen de pilotage des politiques économiques, le PIB est devenu, au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l’instrument privilégié de mesure de l’activité, aux États-Unis d’abord puis dans le cadre du Système de comptabilité nationale (SCN) des Nations Unies. Le PIB s’est peu à peu imposé comme le baromètre de référence de « la richesse des nations » (Adam Smith)
Le PIB fait pourtant, de longue date, l’objet de nombreuses critiques depuis bien longtemps, mais ces critiques se sont faites plus vives dans la période récente, alimentées par l’écart croissant entre cette mesure et la perception, par les individus, de l’évolution de l’activité économique et de leur niveau de vie. La montée en puissance d’une conscience « écologique », mettant l’accent sur la durabilité des modes de croissance promus par cet indicateur, les a encore renforcées. On s’accorde à présent à considérer que le PIB souffre de trois limites majeures : il ne mesure pas la qualité de vie, il ne dit rien sur sa répartition et enfin il ignore les atteintes à l’environnement. En effet concernant ce dernier point on peut dire que le PIB comptabilise comme une production courante la valeur des ressources naturelles mises sur le marché mais néglige les atteintes à l’environnement parce qu’aucun agent n’en supporte les coûts (externalités négatives) ; les mesures classiques du Produit intérieur net (PIN) ne tiennent d’ailleurs compte ni de l’épuisement des ressources ni de la dégradation des actifs naturels ; en revanche, toutes les activités visant à remédier à ces atteintes ou à leurs conséquences négatives - en matière de santé, de confort, etc. - viennent grossir le PIB dès lors qu’elles emploient des facteurs marchands. TRANSITION AU III Au total, il apparaît assez clairement que le PIB et les données qui lui sont liées ne sauraient traduire l’étendue des