Ecrit d'invention don juan acte 1 scène 1
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J’ai à dire que vu l’allure où vous débitez, votre discours en devient barbant et même risible ! <<et comme Alexandre>> -Sganarelle imitant le ton de Don juan – Je vous en prie Don juan, détendez vous je ne suis que votre valet ! Mais …-il hésite-si je peux me permettre une petite critique je trouve le début de votre discours un peu absurde. Si je me souviens bien, vous dites <<qu’on se lie à demeurer au premier objet>> mais la première femme que vous avez épousé, Elvire, ne l’avez-vous pas rencontré par hasard ? Vous prétendez aussi rétablir la vérité de la morale. Toute la société entière se tromperait ? Non, non mon maitre je crois que vous faites erreur. Je pense, mais interrompez moi si je me trompe, que vous êtes le seul, du moins je l’espère, à blâmer la fidélité. Vous utilisez les femmes, vous les séduisait, vous jouez avec elles et lorsqu’elles vous appartiennent vous les abandonnez et finissez par les oubliées…Pauvres, femmes toutes jeunes et innocentes qui se laissent naïvement séduire, charmées par un pauvre coureur de jupon inoffensif. Ce n’est pas votre faute, je sais bien c’est …heu…comment vous dites déjà ? Ah oui, c’est <<la nature>> qui vous oblige ! Cela dit, cela fait de vous un véritable guerrier ! – il hausse le ton et s’agite- Vous aimez combattre, usez de votre stratégie, et vaincre ! Mais par pitié, mon maitre, la femme n’est pas un siège ni un meuble ou pis encore, un chat ! <<On en est maitre>> mais capturer des proies est- il votre seul plaisir ? En plus, vous combattez sans fin, il vous faut toujours plus. Vous pourriez même épouser un chien !Et pourtant, la fidélité a tant de vertus ! Elle augmente la confiance dans le couple, elle rend solidaires ! Si vous êtes fidèle, elle vous aidera en cas de coup dur, vous remontera le moral, et lorsque vous seriez vieux, il y en aura toujours un pour s’occuper de l’autre. Ah ! Vieillir avec sa femme, finir sa vie au côté de son amour, lui livrer