Monsieur Braunschweig,

Je vous écrit au sujet de votre pièce de théâtre Tartuffe. En effet, élève de seconde au lycée des Glières situé à Annemasse, j'ai eu la chance de voir votre mise en scène. J'ai également lu cette pièce. Je tiens à vous faire part de mon ressenti.
Tout d'abord, je vous félicite et vous remercie de l'avoir mise en scène. Grâce à vous, j'ai fini par comprendre le sens général de Tartuffe.
Pour ce qui est du décor, je ne comprends pas l'intérêt d'avoir choisi cette sorte d'ascenseur, ce fameux plancher trapézoïdal. Serait-ce pour marquer les changements d'actes et de lieu ? N'aurait-il pas été plus simple de baisser le rideau et donc de changer de décor ? Tel en est la question...
Ensuite, je comprends tout à fait votre choix sur le fait d'épurer le décor pour que le spectateur se concentre sur le texte. Après tout, le texte est important, mais j'ai trouvé le décor trop épuré et très sombre. Cela donnait un côté tragique à la pièce, alors que justement, elle était sensée être comique.
Je n'ai pas compris, non plus, le fait d'avoir modernisé cette pièce. J'ai trouvé la différence entre le texte et la mise en scène assez choquante. Je ne m'attendais pas du tout à entendre un texte qui date du XVII° siècle lorsque j'ai vu le décor, les costumes et surtout la télévision. Certes, nous pouvons trouver des similitudes entre le XVII° siècle et notre époque en ce qui concerne la tromperie, mais le fait de "mélanger" ces deux époques, peut être choquant selon moi.
Il n'y a pas que des points négatifs, rassurez-vous. J'ai trouvé très intéressant le code de couleurs qu'il y avait entre les costumes des personnages. Par exemple, entre Dorine qui était en orange, ce qui peut être vu comme du rouge et Tartuffe qui était en blanc. On peut interpréter cela comme l'ange et le diable ou même "le yin et le yang" ; donc des opposés. En effet, Orgon était aussi en blanc, donc du côté de Tartuffe et les autres du côté de Dorine. Il ne faut pas oublier que