Alain s'est déjà équipé de sa combinaison de cuir et de sa cagoule ainsi que de son casque. Puis il s'avance à pas lents vers la voiture de course, bâchée positionnée dans le stand. La pluie a finalement cessée et le soleil commence à poindre. Malgré sa grande taille, son corps s'ajuste rapidement aux dimensions de la voiture, ses pieds se posent naturellement sur les pédales puis il contrôle les rétroviseurs. La voiture bondit et chante rapidement à pleine puissance sur la piste.

Le bitume brillant file à tout allure sous le bolide qui se soulève au file des descentes et montée, glisse au niveau des virages courts, accélère dans les lignes droites et dérape à chaque chicanes. Il rabaisse sa visière fumée pour éviter l'aveuglement.
La voiture est à fond de six dans une longue courbe bordée d'un champs de maïs, quand soudain un chevreuil complètement effrayé bondit sur la chaussée. Alain n'a qu'un millième de seconde pour réagir. Le pied écrase la pédale de frein par réflexe, les roues sont braquées au maximum pour éviter la bête. La voiture glisse sur le coté et d'un coup s'envole dans les airs tournant sur elle même. Tel un avion de chasse la carlingue parcourt une distance affolante sans toucher le sol, puis finit sa course en créant une tranchée en plein milieu du champs. Complètement disloquée il ne reste que la cellule ultra résistante. Puis, c'est le calme. Sa première pensée est pour les bureaucrates qui ont encore du mettre leur grain de sel dans la conception de la voiture. Soudainement, Alain a une étrange sensation dans l'oreille droite, il sent de légers fébrissements sur sa joue et apparaît une, puis deux, puis trois et tout une famille d'arachnide. Il se met alors à hurler. Ce qui fait accourir les premiers témoins de l'accident puis les médecins très rapidement. Le pilote s'écrit alors qu'il a des araignées qui lui sortent de l'oreille à mainte reprises. Lorsqu'ils entendent ces propos incohérents, les médecins lui posent