Ecrivaine feministe
Tout à la fois romancière, essayiste, polémiste, dramaturge et journaliste, Simone de Beauvoir a publié de nombreux ouvrages ou articles.
Elle a d'abord cherché à communiquer le sens de sa propre vie dans ce monde, ainsi que sa propre pensée sur le monde. Son style était net, vigoureux, précis.
Ecrivaine engagée, elle le fut dès son premier roman L'invitée (1943). Essai majeur sur la situation féminine, son livre Le deuxième sexe (1949) est devenu un classique mondial du féminisme du XXe siècle. Sa célèbre formule "On ne naît pas femme, on le devient" illustre la contestation radicale du rôle des femmes et de l'éducation des filles qui restera la ligne principale de la vie de Simone de Beauvoir. Cette analyse, qui a donné une impulsion décisive au mouvement de libération des femmes, a été traduite dans le monde entier.
Elle rencontre Jean-Paul Sartre en 1929, "événement capital de sa vie" dit-elle. A la libération, les noms de Sartre et de Beauvoir sont devenus indissociables. Ils fondent ensemble la revue "Les temps modernes".
Après le succès du roman Les Mandarins, chronique des illusions et désillusions des intellectuels de gauche après la guerre, qui obtient le prix Goncourt en 1954, Simone de Beauvoir délaisse la fiction pour s'atteler, entre 1958 et 1963 à une monumentale autobiographie : Mémoire d'une jeune fille rangée, La force de l'âge, La force des choses.
Simone de Beauvoir a voulu, par cette chronique minutieuse et opiniâtre, non pas fournir un document d'époque, mais dévoiler le monde en retraçant presque année par année, le parcours d'une femme, d'un couple, d'une génération intellectuelle aux prises avec l'histoire. Cette autobiographie se poursuit en 1972 par Tout compte fait et en 1981 avec la Cérémonie des adieux.
En 1970, elle publie La vieillesse. Dans ce livre, elle décrit la dignité qu'on attend des vieux comme un facteur de leur oppression.
Sa carrière d'écrivaine sera indissociable de son engagement