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3341 mots 14 pages
Olivier Pellerin

JUSTICE
La justice fait l’objet de revendications fréquentes et opiniâtres. Il semble que le sentiment d’avoir subi une injustice soit un des sentiments les plus difficiles à supporter. En quoi la justice nous tient-elle tant à cœur ? En quoi nous touche-t-elle de si près ? Cette question prend plus de relief quand on considère que le mot "justice" recouvre des acceptions très diverses. Y a-t-il une idée commune sous ce mot, quelque chose donc qui soit de surcroît capable de nous affecter en profondeur ? Concernant la polysémie, ce que l’on reçoit de la tradition c’est le bouquet de significations suivantes : il y a la justice distributive qui se distingue de la justice commutative ; en tout état de cause la justice se rapproche étymologiquement de la justesse ; apparemment proche de la justice distributive il y a la justice corrective qui restaure un ordre légal (ou légitime) rompu ; cette justice qui s’appuie sur la loi n’est pas à confondre avec la vertu de justice qui est qualité morale de la personne et de ses actes 1 ; il apparaît aussi que la justice réglée par la loi doive encore être distinguée d’une justice plus haute dénommée "équité" ou même Miséricorde ; on parle par ailleurs de "justice immanente" ; il apparaît encore que Platon considère la justice comme une harmonie plus que comme une égalité.

Justice comme justesse
L’étymologie et l’intuition immédiate rapprochent la "justice" de la "justesse", substantifs. Dans les deux cas on dit "c’est juste", adjectif. Au sens de justesse on dit les choses suivantes : "c’est trop juste" – à propos d’un vêtement ; "tout juste le temps" ; "juste à temps" ; "juste un peu". Ces occurrences amènent avec elles l’idée d’une frontière, d’une limite qui n’est l’objet d’aucun écart – ni trop à droite ni trop à gauche, ni trop ni trop peu. Cette justesse se pense à partir d’un écart possible, écart qui a été évité. Il faut donc s’attendre à ce que la justice soit plus ou moins consciemment pensée

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