Effet de serre
Serre, effet de, effet naturel de la basse atmosphère, ou troposphère, qui contribue à retenir une partie de la chaleur solaire reçue à la surface de la Terre et à maintenir l'équilibre thermique de la planète. La modification de la composition de la troposphère par les rejets anthropogéniques (liés aux activités humaines) pourrait amplifier le phénomène au point de présenter un danger pour les sociétés humaines. C'est ce risque que l'on désigne aussi par l'effet de serre. L'atmosphère est facilement traversée par les rayons solaires à ondes courtes qui échauffent la surface de la Terre pendant le jour. La nuit, la vapeur d'eau et les nuages absorbent l'essentiel des radiations infrarouges, de grandes longueurs d'onde, émises par la surface de la Terre. Ces radiations sont rayonnées à leur tour, en direction de la surface de la planète, freinant ainsi la déperdition de chaleur vers la haute atmosphère. Ainsi, la troposphère se comporte comme la vitre qui maintient la chaleur à l'intérieur d'une serre. Cela explique que durant une même saison les nuits avec ciel couvert connaissent des températures plus élevées que les nuits avec ciel dégagé. Le dioxyde de carbone absorbe aussi les radiations infrarouges. À l'état naturel, sa teneur dans l'atmosphère est faible : 0,0294 p. 100 en volume ou 294 ppm ; mais depuis la révolution industrielle (milieu du XIXe siècle), avec l'utilisation massive des combustibles fossiles (charbon, gaz, pétrole), la destruction des forêts tropicales et les feux de brousse qui ravagent la savane, la quantité de dioxyde de carbone, rejetée dans l'atmosphère et non absorbée par la végétation, ne cesse d'augmenter à un rythme de plus en plus rapide : 0,5 p. 100 en 1992. Au dioxyde de carbone s'ajoutent des gaz à l'état de traces dont la teneur s'accroît encore plus vite depuis 1990 ; ce sont le méthane, l'oxyde d'azote (N2O), les composés chlorofluorocarbones (CFC) et l'ozone (dû à la pollution, à ne pas confondre avec l'ozone