Efficience des marchés financiers
La théorie de l’efficience des marchés financiers constitue le fondement de la théorie financière moderne, elle est née au début des années 1960 des travaux de Tobin (1958), Markowitz (1959), et Alexander (1961).Toutefois, la paternité de l’hypothèse de l’efficience est attribuée à Fama. En effet, ce dernier a été le premier à la vérifier empiriquement sur le marché boursier américain à travers les 30 valeurs du Dow Jones.
La littérature considère l’efficience comme un état vers lequel les marchés financiers tendent ou devraient tendre, en ce sens qu’un marché efficient est plus attrayant et plus sécurisant pour les investisseurs. Ensuite, la théorie financière suppose d’emblée vérifiée des marchés efficients, car tous les modèles de gestion de portefeuille qui constituent des instruments indispensables dans la décision des intervenants sur le marché sont basés implicitement ou explicitement sur l’hypothèse de l’efficience.
L’efficience est un concept complexe recouvrant trois dimensions complémentaires : l’efficience allocationnelle selon laquelle les capitaux s’orientent vers les placements les plus rentables, l’efficience opérationnelle sous-tendant que les structures de marché fonctionnent de manière efficace et l’efficience informationnelle qui veut que toute l’information se traduise immédiatement dans le cours des titres.
Cette dernière dimension est scindée elle-même en trois formes : la forme faible qui indique qu’il n’est pas possible de tirer parti des séries de cours et d’informations passées, la forme semi forte stipule qu’il n’est pas possible de tirer parti des informations publiques au moment de leur publication, la forme forte quant à elle, précise qu’il n’est pas possible de tirer parti d’informations non publiques pour réaliser un profit spécifique sur les marchés financiers.
Les travaux empiriques qui ont été élaborés afin de tester l’hypothèse de l’efficience l’ont validé,