Efficience du marché financier
Jusqu'à la fin des années quatre-vingt-dix, la diffusion des Nouvelles technologies de l'information et de la communication avait un impact significatif sur la quasi-totalité du système économique, marqué par une croissance forte et régulière, grâce aux progrès dans les systèmes de télécommunication (la numérisation de l'information, la production et la diffusion de biens informationnels). Ces progrès ont accru de manière significative la vitesse de diffusion de l'information et la réactivité des acteurs économiques face à une conjoncture de plus en plus versatile, impliquant ainsi le marché des biens et services et le marché financier.
L'hypothèse à la base de la finance moderne est sans doute celle de l'efficience des marchés financiers (S. Laajimi 2004). D'après cette hypothèse les prix reflètent toute l'information disponible, de façon à ce que l'opportunité de gagner un rendement extraordinaire provienne uniquement de l'information privée. Ainsi, la question de la transparence informationnelle est devenue primordiale dans le débat sur l'efficience boursière.
E. FAMA (1970) a défini un marché des capitaux efficient comme un marché où les prix des titres reflètent complètement l'information existante (efficience du traitement de l'information), s'inspirant en cela de la conception hayekienne du marché comme un lieu de traitement de l'information (information processing). En cela, l'efficience telle qu'elle est définie par E. FAMA et J. TOBIN (1970) mêle l'efficience informationnelle et l'efficience évaluative en distinguant trois niveaux d'efficience informationnelle : * une efficience « faible » signifie que les prix reflètent complètement toute l'information contenue dans l'historique des prix. * une efficience « semi-forte » signifie que les prix des titres reflètent toute l'information publiquement disponible. * une efficience « forte » signifie que toute l'information est connue instantanément de n'importe quel investisseur,