Egalité des femmes
Les cahiers du Groupe Femmes, Politique et Démocratie – Volume 7, no 2, décembre 2005
Éditorial
aux instances clés de la démocratie : maternité et famille, manque de compétences guerrières, rareté des profils d’affaires, soi-disant désintérêt des femmes pour la politique. Si les sièges aux paliers électifs de base (conseillères, députées) sont désormais plus accessibles aux femmes, leurs places dans les Saints des Saints sont comptées. En fait, là où se joue vraiment le pouvoir (comités exécutifs, cabinets, comités de priorité), le tiers de la présence féminine semble un point de saturation. L’influence réelle des femmes sur les enjeux fondamentaux de leur vie et de leur communauté se heurte donc à un autre plafond de verre. Pourtant, pour teinter vraiment les choix de société, voire les renverser ou les dicter, c’est la mathématique qui joue. Peu de femmes ont encore accès aux cénacles où se décident les priorités et les manières de faire. C’est là que l’égalité se ratatine. On jette abondamment les projecteurs sur celles qui sont admises dans les cénacles du pouvoir, mais le plus souvent, c’est dans leur rôle traditionnel qu’on veut les voir jouer. La règle des clubs masculins prévaut encore, comme celle du bon soldat, peu prisée par les femmes. En matière de partage du pouvoir entre les femmes et les hommes, nous assistons actuellement au ballet un pas en avant et un en arrière. Des femmes se sont pourtant démarquées par leur leadership et leur vision démocratique. La grande majorité des femmes, du moins au Canada, exercent leur liberté de maternité, peuvent s’instruire et occuper pratiquement toutes les fonctions professionnelles. Pourquoi les rênes du pouvoir leur sont-elles encore tenues si hautes? Plusieurs hypothèses. 1) Les femmes ne font pas d’efforts pour s’approprier ces rênes. 2) Les femmes et leur façon de travailler, voire de communiquer, dérangent dans ces clubs de culture très masculine. 3) La volonté