Elections régionales 2010
Ce fut un peu laborieux en Aquitaine, puisque l'accord ne fut arraché qu'aux petites heures du matin, mais pour aboutir finalement aux propositions qu'avait préparées le PS en amont.
Il est vrai qu'en Aquitaine, les partenaires n'avaient pas le choix s'ils ne voulaient pas passer la mandature sans aucun conseiller régional pendant les quatre prochaines années.
Les Verts, qui avaient huit conseillers régionaux sortants, avaient déjà fait de la place aux militants associatifs arrivés avec la création d'Europe Écologie. Ils ont dû faire un effort supplémentaire en cédant plusieurs places de sortants.
Ainsi, sur les dix candidats d'Europe Écologie en position éligible, cinq font partie de ces novices en politique. Des conseillers régionaux sortants verts comme Rose-Marie Schmitt, Jean Lissar et Jacques Papon se trouvent donc éliminés. Ce dernier, pas satisfait du tout d'être évincé par une candidate proche de Noël Mamère et issue de la liste girondine, annonce une conférence de presse aujourd'hui pour officialiser sa démission des Verts.
Le Front de gauche (FG), qui a négocié après les écologistes, est aussi passé sous les fourches caudines des socialistes. Il doit se contenter de six places en position éligible, dont Gérard Boulanger en Gironde, qui sera accompagné de Michel Dubertrand, secrétaire départemental du PCF.
Le FG a deux autres places éligibles dans les Pyrénées-Atlantiques, et une en Dordogne, avec un militant du Parti de gauche, et encore une dans les Landes avec le secrétaire départemental du PCF.
Les programmes ont été assez rapidement harmonisés, raconte Stéphane Delpeyrat, secrétaire régional du PS : « Nous avions eu sept séances de travail la semaine dernière, c'était une question d'honnêteté vis-à-vis de nos électeurs. »