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Salem CHRIBA, laboratoire Syfacte, Université de Sfax
La petite ville est un constituant principal du système urbain tunisien. Elle est aussi un élément actif et basique du développement local et régional. Cependant la petite ville s’affronte à quelques défis majeurs. On en cite en particulier l’habitat spontané. C’est un phénomène très répandu. Il touche presque toutes les villes tunisiennes quelque soit leur taille. Pour les petites villes de la campagne sfaxienne, l’habitat spontané est un phénomène qui ne cesse de s’accentuer et de gagner de l’espace.
C’est l’un des défis qui contrarient le processus de développement. Il trouve ses origines dans la crise de toute la société rurale sfaxienne. Il a d’autre part des répercussions diverses, sociales, économiques et environnementales. Après l’étude du poids démographique des petites villes dans le système urbain à l échelle de la région sfaxienne, le présent article tente de dégager l’ampleur de ce phénomène en particulier son apport dans le processus d’étalement des petites villes, ses causes profondes et ses répercussions. Il tente aussi de présenter quelques idées pour y faire face et limiter au maximum ses dégâts.
Un système urbain en déséquilibre exacerbé dans la région sfaxienne
D’une macrocéphalie à des centres nains
Le système urbain dans la région sfaxienne est très déséquilibré si non déformé. Ceci se manifeste dans trois points essentiels à savoir la macrocéphalie de la ville primatiale, l’absence totale de la ville moyenne et la faiblesse du niveau de base. C’est vrai que de telle situation n’est pas exceptionnelle par rapport à l’ensemble des systèmes urbains régionaux, mais le plus frappant c’est l’écart très aigu et qui ne cesse de s’accroître entre la première ville (Sfax) et l’ensemble des villes satellites dans la région.
Tableau 1 : Classification des