ELOGE GOURMANDISE N’en déplaise à la croyance populaire, non, la gourmandise n’est ni un pêché, ni un vilain défaut mais elle est synonyme de bien-être, de plaisir et de partage. Comme l’a dit Guy de Maupassant, « De toutes les passions, la seule vraiment respectable me paraît être la gourmandise ». La gourmandise est salutaire. « La gourmandise est ennemie des excès » (Brillat Savarin). On se nourrit pour vivre et la recherche de mets savoureux constitue le meilleur rempart contre la dérive de l’alimentation moderne. Mais surtout, la gourmandise contribue aux petits bonheurs de la vie. Qu’y a-t-il de plus agréable que de déguster une glace en pleine chaleur ? Que dire du plaisir éprouvé, en plein été, à croquer, à l’ombre des pêchers chargés, un fruit juteux et mûr à souhait ? Qui n’a jamais rêvé d’un grand bol de chocolat chaud les jours d’hiver ? N’avez-vous jamais pris plaisir à croquer du chocolat ? Les bons souvenirs ont souvent une relation avec la gourmandise : les goûters d’anniversaire, l’attente du PèreNoël, les pique-niques sur la plage. Un bon souvenir ? Je me souviens d’une fête un soir d’été chez mon parrain. Une table immense était dressée sur la terrasse sous les pins, au loin la mer, à côté la montagne de granit grisée dans le soir. Autour de la table toutes les générations étaient réunies … le bruit de la nuit était brisé par des bruits de fourchettes, d’assiettes et de verres, par les bruits de nos rires et de nos joyeuses discussions ! Enfin, la gourmandise est conviviale. Un gourmand est un bon vivant avec qui l’on passe de bons moments. « Est-il plaisir plus savoureux que celui d’avoir à sa table d’avoir deux amis gourmands et vrais » (Philippe Gillet). Au centre des réunions familiales et amicales, elle est de tous les repas de fête. Elle participe à des moments joyeux pendant lesquels on peut discuter, resserrer des liens amicaux et familiaux.