EMC don dorgane
Le don d'organe est le prélèvement d'organes et de tissus d'un corps humain pour traiter des patients dont les organes essentiels sont gravement atteints. Le prélèvement chirurgical peut s'effectuer sur des personnes décédées ou sur des personnes vivantes.
Dès 1952 les premières greffes ont lieu en France avec la première tentative de greffe à partir d'un donneur vivant. Aujourd'hui, 54 659 personnes sont porteuses d'un greffon fonctionnel grâce à l'amélioration de la qualité de la greffe. De 2004 à 2014 on a pu observer une hausse de 26 % du nombre de transplantés. Le rein est l'organe le plus greffé, avec une hausse de 53 % entre 1994 et 2004. 20 311 malades étaient en attente d'une greffe en 2014. L'Espagne est le pays où l'on trouve le plus de donneurs d'organes, avec 35,3 donneurs pour 1 million d'habitants, alors qu'en France le taux n'est que de 25 donneurs pour 1 million d'habitants.
En France, le don d'organe met en avant des enjeux moraux et éthiques. Tout d'abord, il faut savoir que le consentement est toujours nécessaire au prélèvement mais qu'il diffère selon qu'il s'agit de prélèvement sur donneur décédé ou vivant. En ce qui concerne les personnes décédées, le prélèvement peut être pratiqué uniquement si la personne n'a pas stipulé de son vivant qu'elle y était opposée. La brièveté des délais, du fait des impératifs techniques liés au maintien de la survie des organes susceptibles d'être prélevés, entre en tension avec les exigences du respect du deuil. Les proches pourraient ressentir le besoin d'un temps plus long que celui qui leur est imparti.
Plusieurs raisons peuvent expliquer la « pénurie » d'organes :
- un taux de refus par les proches des défunts de 30% dans le cas du prélèvement après la mort.
- le nombre limité de dons entre vivants, ainsi que l'interdiction du don croisé (le don devant rester anonyme, il n'est pas possible d'établir un accord entre deux familles pour une greffe