EN attendant godot incipit
Après la seconde guerres mondiales, la société de la seconde moitié du XXème siècle aspire au changement dans une volonté de s'éloigner de la violence et des barbaries. Ces changements se traduisent dans un nouveau genre théatrâle venant briser les codes du théatre antique. Les grands auteurs de cette époques sont Ionesco (la cantatrice chauve, le roi se meurt), Adamov (L'homme et l'enfant), ou encore Samuel Beckett. Ce dernier a écrit En attendant Godot en 1952, une pièce narrant l'attente de deux personnage: Estragon et Vladimir. La scène d'exposition de En attendant Godot s'inscrit dans la modernité et est déroutante pour le spectateur.
Dans quelle mesure, l'incipit de la pièce prend-il le contre pied d'un incipit de théatre classique ?
Nous verrons dans un premier temps un incipit qui déjoue les attentes du public et ensuite les enjeux de cet incipit.
Très peu d'indications sont données à propos du cadre spatio-temporel. Nous savons que cette commence pièce commence le soir, peu commun étant donné que selon la règle des trois unités, une pièce doit durer une journée, et commnece donc logiquement le matin. Dans celle ci, l'action se déroule sur deux soirées. L'unité de temps n'est ainsi pas respectée. Dans cet incipit, peu d’indications permettent de situer la pièce, époque incertaine, juste l'allusion au passé: "vers 1900" à la ligne 38 est présente. Cet extrait est ponctué par des répétitions de ce qui a déjà été connu: (« revoilà », « revoir »,« de même »). Concernant le lieu du déroulement de la pièce, très peu d'informations nous sont transmises, une fois de plus. Les deux personnages sont sur une route, à la campagne. Le cadre est neutre et indéfini. Et le décor se limite à un arbre et une pierre très sobre
Des vagabonds sur une route. Ce décor, dépouillé figure la misère.
Ainsi, concern ant le cadre spatio-temporel, les règles du théatre classique ne sont pas respectées dans cette pièce.