- En quel sens peut-on dire de l’histoire qu’elle éduque l’humanité ?
Si l’on s’interroge sur l’humanité en général, il est important de s’interroger sur son histoire. En quel sens peut-on dire de l’histoire qu’elle éduque l’humanité ? L’histoire regroupe deux sens : celui issu de son étymologie grecque, « historia », signifiant enquête, au sens de l’étude des faits historiques, nécessitant donc un récit et un narrateur ; ainsi que le sens de l’ensemble de ces faits historiques reliés à l’humanité. Eduquer, donner une éducation, équivaut à former l’esprit, en développer les capacités morales et intellectuelles notamment. L’éducation permet donc à l’homme de juger de ce qui est bien ou mal pour progresser vers une vie meilleure. L’humanité est ici comprise comme le genre humain. Quelles relations peut-on établir entre l’histoire et l’humanité, et comment l’histoire nous éduque-t-elle ? Après avoir dans un premier temps démontré que l’histoire est le propre du genre humain, de l’humanité, nous nous intéresserons aux bienfaits de l’histoire sur l’éducation de l’Homme, avant de voir dans un troisième temps que néanmoins, certaines limites se posent à ces bienfaits.
Pour pouvoir s’interroger sur le parallèle, la relation entre l’humanité et l’histoire, il est important de démontrer que l’histoire est bien le propre de l’homme. En comprenant l’histoire au sens de discipline de l’historien, il est évident que seul l’homme peut êre capable de réaliser de telles études. En effet, le simple fait d’effectuer des recherches et de rassembler des connaissances sur son passé prouve que l’histoire de l’historien suppose de penser. Or, selon Descartes, philosophe Français du 17ème siècle, l’homme est doté d’une âme, « substance pensante », qui le distingue du monde animal, d’où le célèbre « Cogito Ergo Sum », je pense donc je suis, en l’occurrence je suis homme. Les animaux ne disposeraient que d’une conscience primitive, uniquement sensitive, ne permettant pas la pensée