En quoi le titre de fin de partie est il polyssemique?
Fin de Partie est la deuxième pièce de Samuel Beckett à avoir été représentée. Créée en 1957, elle a d'abord été écrite en français puis traduite en anglais par Beckett lui-même sous le titre d'Endgame. Elle met en scène quatre personnages handicapés physiquement. Tous vivent dans une maison qui est, selon les dires des personnages, située dans un monde désert, sans lumière et sans humains. La pièce manipule les conventions théâtrales classiques: rien ne se produit au cours de la pièce, la fin est annoncée dès les premiers mots et est même présente dans le titre, et les personnages s'adressent parfois au public pour déclarer qu'ils s'ennuient à mourir. "Fin de Partie" de Samuel Beckett fait partie du théâtre de l'absurde. Le théâtre classique est renouvelé entre autre par Samuel Beckett. C'est une représentation du monde décalé durant une période où la société avait besoin de nouveau repère qui fait le succès du théâtre absurde. Dans ce livre, le titre de la pièce nous en dit beaucoup sur la pièce elle-même. C'est une étroite relation qui relie le titre et le contenu de la pièce. Le titre donne un sens tout particulier à la pièce par les deux mots principaux du titre : «Fin » et « Partie ». Ces deux termes peuvent être interprétés de manière différente. Le genre de Fin de Partie fait toujours l'objet de débats critiques.
Le titre français et plus encore le titre que l'auteur a donné à sa traduction anglaise (Endgame) peuvent faire référence au jeu d'échecs, dont Beckett était d'ailleurs adepte. Hamm serait un roi condamné incapable de reconnaître sa défaite et Clov, son pion, le promènerait de temps à autre sur l'échiquier pour lui donner l'impression qu'il peut encore faire quelque chose.L'expression « fin de partie » évoque la dernière manche d'un jeu qui définit perdants et gagnants. Loin de réduire la pièce à un sens unique, le titre en ouvre la polysémie. Le titre Fin de partie suggère une phrase