En quoi les observations empiriques sur le chômage des jeunes révèlent-elles des inégalités au sein même de cette catégorie d’actifs et quelles conséquences socio-économiques engendre-t-il ?
Les actifs ne sont pas tous placés sur un même pied d’égalité face à l’accès à l’emploi. Si les 30-50 ans apparaissent comme les mieux lotis, les jeunes, autant que les seniors souffrent d’un taux de chômage plus élevé que les autres actifs. On va plus précisément s’intéresser au chômage (au sens du B.I.T) des jeunes, catégorie d’individus qui regroupent les 15-25 ou les 15-30 ans selon les documents.
« En quoi les observations empiriques sur le chômage des jeunes révèlent-elles des inégalités au sein même de cette catégorie d’actifs et quelles conséquences socio-économiques engendre-t-il ?»
Nous constaterons dans un premier temps les observations empiriques sur le chômage des jeunes avant de remarquer l’existence d’inégalités au sein de cette catégorie puis nous nous attarderons sur les retombées sociétales de ce phénomène.
Les jeunes, une classe particulièrement touchée par ce phénomène
Le chômage des jeunes en France
En 2008, 55% des jeunes âgés de 15 à 29 ans sont actifs au sens du BIT, taux relativement stable depuis 1995 suite à l’arrêt de l’augmentation moyenne du niveau de qualification. Le taux de chômage de cette tranche d’âge s’élève à 13.5%, le chômage des 15/19 ans y contribue pour près de la moitié. En comparaison, celui des 15/64ans est de 7.4%. Le taux de chômage des jeunes est donc près de deux fois plus élevé que celui de la population active dans sa totalité.
A cela, il faut rajouter le « halo du chômage », (on entend par là les personnes qui ne travaillent pas mais qui souhaiteraient tout de même travailler) : ils ne rentrent pas dans les critères du BIT, soit parce qu’ils ne sont pas disponibles, soit parce qu’ils ne font pas de démarches. Cela correspond à environ 3% des jeunes de 15 à 29 ans en 2008.
En outre, les jeunes sont plus fréquemment en situation de sous-emploi que le reste de la population active (beaucoup de jeunes travaillent à temps partiel). En effet, selon un rapport du ministère de l’économie, de