En quoi l’écriture littéraire est-elle particulièrement apte à dénoncer les problèmes de société ?
En quoi l’écriture littéraire est-elle particulièrement apte à dénoncer les problèmes de société ?
Prix Goncourt, Interallié, Renaudot, prix du meilleur roman étranger…autant de noms célèbres qui ponctuent chaque année la rentrée littéraire. Le salon du livre 2009 a pour sa part observé une fulgurante hausse de fréquentation. Comment expliquer ce constant engouement pour la littérature ? Inévitablement, elle permet l’évasion. Mais au-delà de ce pouvoir incontestable, elle délivre également une vison critique de la société dans laquelle évolue le lecteur. Il n'échappe, hélas, à aucun régime totalitaire qu’une œuvre littéraire, même lorsqu'elle dit n'offrir qu'une fiction, représente une menace parce qu'elle a le pouvoir d'atteindre les consciences, parce qu'elle dénonce par de multiples moyens l'atteinte aux libertés, à la dignité. Mais en quoi l’écriture littéraire est-elle apte à cette remise en cause ? Tout d’abord, il convient de démontrer par quels divers moyens se fait cette dénonciation, ensuite qu’elle peut agir efficacement telle une arme, et enfin que ce pouvoir s’exerce à certaines limites.
L'écriture littéraire désigne la manière par laquelle certains écrits se situent dans la société et l'histoire. Elle obéit aux normes de l'orthographe et de la grammaire, mais aussi de la rhétorique, de la poétique. L'écrivain utilise des techniques d'écriture, outils de langages qui lui permettent de se façonner un style, de manière à appuyer son discours, à rendre esthétique sa prose. C'est ainsi qu'il se différencie et devient artiste. C’est ainsi que l’écriture parle à la sensibilité du lecteur, par la rhétorique, l’ironie, ou encore l’argumentation indirecte. L’écriture littéraire parle donc à la sensibilité du lecteur, par la beauté et la puissance de son langage. Ainsi, les vers « Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu'on voit cheminer seules ? », extraits