Nouvelle fantastique
D’un regard nostalgique je contemplai l’une des rares photos de lui et moi qui trônait en bonne place sur mon bureau. Je pourrais dire nous mais ce mot implique pour moi un lieu et une véritable proximité. A la place je préfère employer l’expression « lui et moi » qui à mon sens marque mieux cette séparation. C’est triste à dire mais j’ai l’impression de m’éloigner chaque jour un plus de lui. J’avoue avoir voulu oublier mes cauchemars en m’éloignant de la maison de notre enfance. Je vis désormais à mille kilomètres de là dans un charmant village scandinave où j’ai restauré un chalet typique. De larges baies vitrées laissent filtrer le moindre rayon de soleil et l’on y respire l’envoutante odeur des pins. J’habite la