Encore frissonnant
1) La vie : un fardeau
Le premier vers du poème « Encore frissonnant » comme nous l’avons déjà souligné est le titre du poème, l’auteur nous renseigne d’ores et déjà sur l’ambiance et l’atmosphère dans laquelle il cherche à nous plonger. Le frisson peut être interpréter comme une réaction face à la mort, celle d’un homme qui se sait condamné et qui trouverait dans celle-ci une délibération ultime face au fardeau qu’est sa vie. Supervielle dresse le portrait d’un homme tourmenté qui regarde dans son passé pour construire un futur éphémère, ce personnage est hanté par la mort mais perçoit en elle un chemin inéluctable vers la rédemption. Chaque nouvelle journée est une renaissance (Tous les matins je dois recomposer un homme), l’homme se construit des angoisses omniprésentes enfoui en son sein, pour aboutir à un être qui n’est que l’ombre de lui-même. L’utilisation du