Enseignant de français
DÉPARTEMENT DE FRANÇAIS
Classe : 1ère littéraire Épreuve de contraction de texte EXCLUSIONS LA SOLIDARITÉ ET LES SOLIDARITÉS Notre siècle est marqué par le dépérissement des anciennes solidarités de personne à personne et le développement des nouvelles solidarités d’administrations à catégories sociales. Le dépérissement du réseau de solidarité et d’entraide que constituait la grande famille verticalement (des aïeux aux petits-enfants) et horizontalement (liant les collatéraux jusqu’aux grands-oncles et petits-cousins) vient évidemment du dépérissement de cette grande famille. De même les solidarités de village disparaissent avec la disparition du monde paysan et la généralisation du mode de vie urbain et suburbain. Les entraides de voisinage et les liens de quartiers s’atrophient dans les grands immeubles et les grands ensembles. La petite famille, dite nucléaire, à ce titre de noyau de solidarité, éclate de plus en plus souvent et désintègre du coup ses forces intimes de cohésion. Au début du siècle pourtant, les partis et syndicats ouvriers avaient tissé des réseaux de solidarité pour soutenir et aider les familles de travailleurs non seulement en cas de grève, mais aussi dans les difficultés de la vie quotidienne. En France toutefois, l’ampleur de cette solidarité avait été moindre que dans les social-démocraties de l’Europe continentale ou nordique. Toutefois, l’action historique du socialisme et des partis de gauche en Europe comme en France avait finalement réussi à implanter un État assistantiel. Nous sommes donc arrivés à la situation suivante : D’un côté, il y aune formidable machine vouée à la solidarité sociale, mais elle est de caractère administratif, elle s’applique à des catégories sociales ou professionnelles, selon des critères quantitatifs et des règles impersonnelles : la machine