Ensuite, on observe que les comportements de Mathieu et François par rapport au conflit mère-fils sont complétement opposés. De son côté, Mathieu, révolté par les agissements de sa mère, tient à sa vengeance et manifeste sa colère. D’ailleurs, Mathieu est d’avis que «[le citrons sont] vidés de leur jus et jetés à la poubelle» comme sa mère l’a été. François utilise cette métaphore pour témoigner de la médiocre importance qu’avait sa mère aux yeux de son père. On déduit aussi par l’utilisation du mot «poubelle» qu’il veut lui souligner le peu de considération et le détachement affectif qu’il lui porte et que son père lui portait. Mathieu éprouve une grande satisfaction suite à ces «vengeances» psychologique qu’il exerce sur elle. On en trouve la preuve quelques lignes plus bas quand il se sert de cette corde sensible (son père) tout en utilisant la répétition du «vous» pour être certain que sa mère se sente non seulement blessée mais le plus visée possible par ses propos. Notamment, c’est dans ce même but qu’il utilise les mots «mesquins, bas et vils», pour décrire sa mère, sous la forme d’une gradation pour qu’elle se sente insultée davantage par ces quatre vérités à son sujet. Il est donc juste, en effet, de dire que Mathieu ne se laisse pas marcher sur les pieds par sa mère. De l’autre côté, François, effrayé par sa mère, fait preuve d’une soumission totale envers elle. D’ailleurs, cette soumission se voit dès le début de l’extrait quand François se dit «particip[er] de sa mère tel un outil». Cette comparaison est utilisée pour témoigner de la soumission de François, tel un outil, il n’a d’autres choix que de suivre ses instructions et de lui obéir. De plus, François affirme qu’il n’y a place a «aucune détente possible» dans sa routine. Le mot «aucune» est utilisé pour montrer à quel point François est étouffé par les exigences de sa mère mais sans en contester une seule. Sa mère lui trouve sans cesse des tâches à faire et François se soumet dans le silence à