Entente Cordiale
DES RELATIONS FRANCO-BRITANNIQUES
« England shall ever be France’s sister » Victor Hugo, Cromwell, 1827
L’expression « Entente Cordiale » apparaît pour la 1ère fois après la Révolution de 1830 qui marque le début de la Monarchie de Juillet. François Pierre Guillaume Guizot, alors ministre des affaires étrangères sous le règne de Louis-Philippe 1er évoque, en octobre 1843, une « cordiale entente » ou « a cordial good understanding ». C’est en effet, à cette époque que s’opère un rapprochement nouveau entre les deux empires dont les relations étaient jusqu’alors principalement hostiles.
Il s’établit alors une véritable complicité
idéologique et diplomatique permise grâce à l’amitié et l’entente personnelle entre les deux souverains, Louis
Philippe et la reine Victoria. Ainsi, pour la première fois depuis Henri VIII, un monarque britannique se rend en
France. En effet, Victoria rend alors visite au roi des Français le 2 et 7 septembre 1843, au château d’Eu en
Normandie. En octobre 1844 c’est Louis Philippe qui rend visite à la reine à Windsor. Ainsi, le 27 novembre
1843, lors du discours du Trône, Louis Philipe fait résonner les propos de Guizot et confirme l’entente naissante entre les deux pays :
"La sincère amitié qui m'unit à la reine de la Grande-Bretagne et la cordiale entente qui existe entre mon gouvernement et le sien me confirment dans cette confiance.".
Alors, l’Entente Cordiale n’était symbolisée par aucun traité mais correspondait plus à une compréhension diplomatique, exprimée par Guizot le 22 janvier 1844 de la manière suivante: «Sur certaines questions, les deux pays ont compris qu’ils pouvaient s’entendre et agir en commun, sans engagement formel, sans aucune aliénation d’aucune partie de leur liberté.». Cet état d’esprit perdure avec Napoléon III qui tente de faire subsister cette politique. Les deux pays s’unissent alors contre la Prusse et forment donc une