entrainement hec
(sujet hec 2012)
Il est intolérable d’observer aujourd’hui une séparation entre les hommes et la culture. En effet l’absence de culture provoque un sentiment douloureux pour l’inculte, elle est à l’origine d’une misère intellectuelle qui empêche l’homme «sans culture» de devenir homme. D’autre part, se cultiver constitue un devoir pour l’homme, afin qu’il puisse accéder à lui même et au monde, auquel il doit être capable de se plier. Mais l’apparition de la pensée sociologique va apporter un dénigrement généralisé de la culture. Elle est d’abord à l’origine d’une délégitimation de la culture, la réduisant simplement à une fausse valeur socio-économique, diffusé par l’École et les médias, qui creuse les inégalités sociales. Ensuite on peut constater que le mouvement sociologique n’admet pas l’existence d’une hiérarchisation entre les œuvres culturelles, finalement tout peut être culture, surtout au sein d’une démocratie. Enfin, les sociologues expliquent le phénomène paradoxal de l’intellectuel qui méprise la culture, par l’idée qu’il est conscient d’avoir trahi, par cette même culture, son milieu social d’origine. En effet, même les personnes cultivés se détournent, à cause d’un sentiment de culpabilité, de la culture et n’admettent plus son pouvoir émancipateur. La culture devient finalement le loisir d’un petit nombre de privilégiés, qu’il serait plus juste de supprimer. Or le sens même de la culture est l’ouverture à soi et au monde. C’est en fait elle qui nous permet de nous libérer de nos contraintes sociale et d’accéder à une nouvelle forme de pensé intellectuel. De plus une confusion évidente apparaît dans la théorie sociologique : la culture et la «pratique culturelle» sont effectivement à distinguer car la culture n’apparaît pas comme un loisir ou un divertissement, puisqu’elle est essentiellement contenu dans les livres. Renoncer à la culture c’est finalement refuser d’accéder au véritable sens de notre vie,