Epicure
Son héritage a été revendiqué par le matérialisme moderne (Marx notamment1). Le but de l'épicurisme est d'arriver à un état de bonheur constant, une sérénité de l'esprit, tout en bannissant toute forme de plaisir non utile2 (prolongé ou non).
L'épicurisme est aussi désigné par métonymie comme l'école du Jardin, Épicure ayant établi son école dans un jardin.
L'épicurisme professe que pour éviter la souffrance il faut éviter les sources de plaisir qui ne sont ni naturelles ni nécessaires. Il ne prône donc nullement la recherche effrénée du plaisir, comme beaucoup le pensent à tort. Cette vision erronée, favorisée il est vrai par des personnes comme Horace, qui se définissait lui-même comme un « porc du jardin d'Épicure », a été soulignée par l'Église catholique, qui rejetait le matérialisme de cette philosophie.
C'est en effet par la pieuse fidélité gardée par les disciples, pour le maître et sa doctrine que se distingue l'école épicurienne.
C'est une chose merveilleuse, dit Plutarque, comme ses frères étaient affectionnés envers lui ! Les épicuriens aiment leur maître, ils le respectent ; bien plus, ils l'adorent à l'égal d'un dieu.
Il était à peine mort que déjà on l'honorait de statues. Sa patrie célébra l'excellence de son bon naturel par les statues qu'elle dressa pour éterniser sa mémoire ; suivant la recommandation du maître, les disciples célébraient chaque année l'anniversaire de sa naissance ; tous les mois, par une réunion plus solennelle, ils rappelaient son souvenir. Ils exposent dans leur chambre à coucher le portrait d'Épicure, ils en portent sur eux des réductions4. Pas moyen d'oublier le